Le guide complet de la vérification de crédit locataire au Canada

En tant que propriétaire d'un bien locatif au Canada, une de vos plus grandes préoccupations est de trouver un locataire qui paiera son loyer à temps et prendra soin de votre investissement. C'est là qu'intervient la vérification de crédit locataire. Bien plus qu'une simple formalité, c'est un outil essentiel pour vous protéger.

Ce processus consiste à examiner la santé financière d'un candidat avant de lui confier les clés. En gros, il vous donne un aperçu de ses habitudes de paiement et vous aide à évaluer sa fiabilité, réduisant ainsi le risque de mauvaises surprises comme les loyers impayés.

Pourquoi la vérification de crédit est votre meilleur atout

Deux hommes en costume examinent des documents devant une maison stylisée à l'aquarelle, suggérant une transaction immobilière.

Dans le marché locatif canadien actuel, qui est souvent très compétitif, sauter la vérification de crédit, c'est un peu comme naviguer en plein brouillard sans boussole. Le choix d'un locataire est l'une des décisions les plus importantes que vous prendrez, car elle a un impact direct sur votre rentabilité et votre tranquillité d'esprit.

Pensez-y comme un outil stratégique. Il vous offre un portrait objectif des finances d'une personne, vous permettant de mieux juger de sa capacité à honorer son bail, mois après mois.

Minimiser les risques financiers dès le départ

Le principal avantage, c'est clair : réduire le risque de ne pas être payé. Un rapport de crédit vous montre comment un candidat gère ses dettes, que ce soit pour une voiture, une carte de crédit ou même une facture de téléphone. Si vous voyez un historique de paiements faits à temps, c'est généralement un très bon signe.

Un bail, c'est avant tout un engagement financier. S'assurer que le candidat gère bien ses finances personnelles, c'est mettre toutes les chances de votre côté pour recevoir le loyer à temps, tous les mois.

Cette simple précaution est beaucoup moins coûteuse et stressante que de devoir lancer des procédures de recouvrement ou d'expulsion plus tard. C'est une sorte d'assurance qualité pour votre investissement.

Cette prudence est d'autant plus importante aujourd'hui. D'après la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), le taux d'inoccupation dans plusieurs grandes villes est très bas. À Québec, par exemple, il a chuté à environ 0,8 %. Quand les logements sont rares, les propriétaires sont naturellement plus sélectifs. Pour plus de détails sur le marché local, les données publiées par la Ville de Québec sont une excellente ressource.

Pour mettre les choses en perspective, voici une comparaison directe des avantages d'une vérification par rapport aux risques que vous prenez en l'ignorant.

Avantages de la vérification contre les risques de l'omission
Bénéfices avec vérification Risques sans vérification
Prévisibilité des revenus : Vous avez une bien meilleure idée de la capacité du locataire à payer le loyer. Loyers impayés : Le risque le plus courant et le plus coûteux pour un propriétaire.
Sélection éclairée : Vous basez votre décision sur des faits concrets plutôt que sur une simple impression. Procédures d'expulsion : Un processus long, stressant et souvent dispendieux.
Moins de roulement : Les locataires financièrement stables ont tendance à rester plus longtemps. Dommages matériels : Un locataire irresponsable financièrement peut l'être aussi avec votre propriété.
Tranquillité d'esprit : Vous dormez mieux en sachant que votre investissement est entre de bonnes mains. Mauvaise réputation : Des problèmes répétés peuvent nuire à votre réputation de propriétaire.

Ce tableau simple montre à quel point cette étape est un filet de sécurité indispensable pour tout propriétaire sérieux.

Assurer un environnement stable et sécuritaire

Au-delà des chiffres, la vérification de crédit locataire aide à construire une communauté saine et stable dans votre immeuble. Un locataire qui gère bien son argent est souvent plus stable et plus respectueux de son environnement et de ses voisins.

Voici concrètement comment cette démarche vous protège :

  • Filtrer pour du sérieux : Un candidat qui accepte sans hésiter une vérification de crédit fait preuve de transparence. C'est un bon début.
  • Protéger votre bien : Même si le lien n'est pas direct, une bonne gestion financière suggère souvent une approche responsable en général, ce qui inclut l'entretien du logement.
  • Affirmer votre professionnalisme : Un processus de sélection rigoureux montre que vous êtes un propriétaire sérieux, ce qui attire des candidats de meilleure qualité.

En bref, cette étape n'est pas une intrusion, mais une pratique d'affaires normale et essentielle. Elle permet d'établir une relation basée sur la confiance et la responsabilité, tout en respectant les lois canadiennes sur la protection des renseignements personnels. C'est cet équilibre crucial que nous allons explorer dans le reste de ce guide.

Les bases légales : ce qu’il faut savoir avant de commencer

Avant même de penser à regarder un rapport de crédit, il y a un passage obligé, et croyez-moi, il est non négociable : mettre en place un cadre légal solide. Se lancer dans une vérification de crédit locataire sans respecter les règles du jeu au Canada, c'est un peu comme naviguer sans boussole. On s'expose à de sérieux problèmes. Et la pièce maîtresse de ce puzzle, c'est d'obtenir le consentement du candidat.

Ce consentement doit être clair, net et précis. Idéalement, mettez-le par écrit. Un simple "oui" verbal ne suffit pas. Vous devez avoir une preuve tangible que le candidat a bien compris pourquoi vous avez besoin de ses informations et qu'il vous autorise à faire les vérifications nécessaires. C'est le fondement de toute votre démarche.

Le consentement éclairé : plus qu'une simple case à cocher

Obtenir un consentement, ce n'est pas juste faire signer un papier à la va-vite. Pour qu'il soit valide, il doit être "éclairé". Qu'est-ce que ça veut dire concrètement? Que votre candidat doit savoir exactement à quoi il s'engage.

Une bonne clause de consentement doit préciser quelles informations vous allez collecter, qui y aura accès, et surtout, dans quel but. Le plus simple, c'est d'intégrer cette section directement dans votre formulaire de demande de location. C'est pratique, efficace, et ça vous évite d'oublier cette étape cruciale.

Voici un modèle simple que vous pouvez adapter :

Exemple de clause de consentement
"En signant ce formulaire, je, [Nom du candidat], consens à ce que le propriétaire ou son mandataire effectue une vérification de mes antécédents. Cela inclut une enquête de crédit auprès d'une agence comme Equifax ou TransUnion, ainsi qu'une vérification de mes références de location et d'emploi. Je comprends que ces informations serviront uniquement à évaluer ma candidature pour le logement situé au [Adresse de la propriété]. Ce consentement reste valide pendant toute la durée du processus de demande."

Une clause comme celle-ci joue la carte de la transparence. Elle protège tout le monde, instaure un climat de confiance dès le départ et vous offre la couverture légale dont vous avez besoin pour aller de l'avant.

Quelles informations avez-vous le droit de demander ?

Avoir le consentement, c'est une chose. Savoir quoi demander en est une autre. La loi est très claire là-dessus : vous ne pouvez exiger que les renseignements strictement nécessaires pour évaluer si le candidat peut payer son loyer et s'il sera un bon locataire. Point final.

En général, les informations acceptables sont :

  • Nom complet et date de naissance : Indispensables pour que les bureaux de crédit identifient la bonne personne.
  • Adresse actuelle et précédentes : Utiles pour vérifier l'historique de location et croiser les informations du rapport de crédit.
  • Renseignements sur l'emploi et le revenu : C'est le nerf de la guerre. Vous devez évaluer la stabilité financière. N'hésitez pas à demander des preuves, comme des talons de paie ou une lettre d'emploi.

Maintenant, parlons des lignes à ne pas franchir. Les lois sur les droits de la personne, tant au niveau fédéral que provincial, interdisent formellement les questions qui pourraient mener à de la discrimination.

Vous ne devez jamais, au grand jamais, demander d'informations sur :

  • L'origine ethnique ou la religion.
  • L'état civil ou la situation familiale (s'il a des enfants, si une grossesse est en cours, etc.).
  • L'orientation sexuelle.
  • Un handicap (sauf si le candidat demande un aménagement spécifique pour le logement).
  • Le numéro d'assurance sociale (NAS). Vous pouvez le suggérer pour faciliter la vérification de crédit, mais le candidat n'est absolument pas obligé de vous le donner.

En vous concentrant uniquement sur les aspects financiers et l'historique locatif, vous restez en terrain sûr et respectez la loi.

Les petites différences d'une province à l'autre

Si les grands principes de protection de la vie privée sont les mêmes partout au pays, la gestion des relations propriétaires-locataires, elle, peut varier pas mal d'une province à l'autre. C'est essentiel de connaître les règles locales pour être certain d'être en règle.

  • Au Québec : La Commission d'accès à l'information est très à cheval sur la collecte de renseignements. Vous devez être capable de justifier la pertinence de chaque information que vous demandez.
  • En Ontario : Le Code des droits de la personne de l'Ontario est particulièrement strict sur la non-discrimination. Si vous refusez une candidature, votre décision doit s'appuyer sur des critères objectifs et documentés, principalement financiers.
  • En Colombie-Britannique : C'est la Residential Tenancy Act qui dicte la marche à suivre. Comme ailleurs, le consentement est roi, et il faut se limiter au strict minimum en matière de collecte de données.

Respecter ce cadre légal n'est pas une corvée. C'est une marque de professionnalisme qui protège votre investissement. En obtenant un consentement clair et en ne collectant que les informations pertinentes, vous pouvez faire votre vérification de crédit locataire l'esprit tranquille, en toute légalité.

Comment obtenir et interpréter un rapport de crédit

Une fois que le candidat vous a donné son accord, vous pouvez passer à l’étape suivante : l’enquête. Obtenir un rapport de crédit est devenu assez simple, mais c’est votre capacité à le lire correctement qui fera de vous un propriétaire avisé. Pour y arriver, vous avez deux grandes options.

La première, c’est de passer directement par les bureaux de crédit, les deux géants au Canada étant Equifax et TransUnion. C'est la voie directe, mais elle peut demander un peu plus de paperasse de votre part.

L’autre option, de plus en plus populaire, consiste à faire appel à des services spécialisés dans la vérification de crédit locataire. Ces plateformes sont conçues pour les propriétaires et vous simplifient grandement la vie, en incluant souvent d’autres vérifications bien utiles.

Choisir votre méthode pour obtenir le rapport

Contacter directement les bureaux de crédit, c’est la méthode traditionnelle. Equifax et TransUnion offrent des services aux propriétaires, mais vous devrez probablement créer un compte commercial. Attendez-vous à payer entre 20 $ et 30 $ CAD par vérification. C'est une solution rentable si vous ne faites que quelques vérifications par année.

Par contre, les plateformes spécialisées comme Oligny & Thibodeau ou ProprioEnquête au Québec, ou des services similaires ailleurs au Canada, offrent une solution clé en main. Pour un tarif qui oscille entre 25 $ et 75 $ CAD, elles ne vous donnent pas seulement le rapport de crédit. Elles y ajoutent souvent une vérification des antécédents au Tribunal administratif du logement (TAL) ou des registres criminels. Le gros avantage, c’est la simplicité et la rapidité : tout est au même endroit.

Conseil pratique : Si vous gérez plusieurs logements, un service spécialisé est souvent le meilleur investissement. Le temps que vous gagnez et la richesse des informations obtenues valent bien le coût un peu plus élevé.

Peu importe la méthode, le processus légal pour obtenir et utiliser ces informations ne change pas. Il est essentiel de respecter chaque étape pour être en règle.

Cette image résume bien le processus légal : obtenir le consentement, demander les informations, et respecter la loi. C'est la base d'une gestion locative éthique et légale.

Un processus de trois étapes illustrant l'obtention du consentement, la demande d'informations et le respect des lois.

Décrypter les sections clés d'un rapport de crédit

Avoir le rapport en main, ce n’est que la moitié du chemin. Maintenant, il faut le faire parler. Un rapport de crédit peut faire peur avec tous ses codes et ses chiffres, mais en réalité, il suffit de se concentrer sur quelques points cruciaux.

La cote de crédit

C’est le chiffre qui saute aux yeux en premier. Au Canada, la cote varie de 300 à 900. Plus c'est haut, mieux c'est.

  • 760 et plus : Excellent. Ce candidat gère son crédit de main de maître.
  • 700 à 759 : Très bon. Le risque d'impayé est vraiment faible.
  • 650 à 699 : Bon. C'est la moyenne, un profil généralement solide.
  • Moins de 650 : Risque plus élevé. Il faut creuser un peu plus dans le reste du rapport avant de prendre une décision.

L'historique des paiements

Cette section est votre meilleure alliée. Elle liste tous les comptes du candidat (cartes de crédit, prêt auto, etc.) et vous dit s’il paie à temps. Cherchez le code « R1 » (payé à temps) et soyez vigilant si vous voyez des « R2 » ou plus. Ces codes indiquent des retards de 30, 60 jours ou plus. Des retards récents et fréquents sont un drapeau rouge à ne pas ignorer.

Les comptes en recouvrement et les jugements

Si un compte est envoyé en recouvrement, ça veut dire que le prêteur a jeté l’éponge et a vendu la dette à une agence. C'est un très mauvais signe. De même, un jugement civil signifie qu’un créancier a dû traîner le candidat en cour pour se faire payer. Ces éléments pointent vers de sérieuses difficultés financières. Pour en savoir plus sur ce sujet, vous pouvez lire notre guide sur la gestion des jugements.

Le ratio d'endettement

Le rapport ne vous donnera pas ce ratio directement, mais il vous donne tout ce qu'il faut pour le calculer. Additionnez les paiements mensuels des dettes listées et comparez ce total au revenu mensuel déclaré par le candidat. Un ratio dette/revenu qui dépasse 40 % peut indiquer que la personne est financièrement surchargée. Ça augmente le risque qu’elle ait du mal à payer son loyer.

Cette analyse est encore plus importante dans le contexte économique actuel. L’impact du marché locatif tendu au Québec, par exemple, se reflète dans la situation financière des locataires. Entre 2020 et 2023, la proportion de locataires en insécurité alimentaire sévère a grimpé de 63 %. Ce contexte fragilise de nombreux dossiers et justifie une vérification rigoureuse de la capacité de paiement réelle.

En maîtrisant ces quelques éléments, vous transformez un document complexe en un outil de décision puissant. Vous ne vous fiez plus à une simple impression, mais à des faits pour choisir un locataire fiable et protéger votre investissement.

Aller au-delà du score pour prendre la bonne décision

Une femme pense devant des papiers accrochés avec des notes, dans un style aquarelle doux.

Une bonne cote de crédit, c'est bien, mais ça ne fait pas tout. En tant que propriétaire, j'ai appris qu'un simple chiffre ne peut pas résumer toute l'histoire financière d'une personne. Pour vraiment savoir à qui on a affaire lors d'une vérification de crédit locataire, il faut creuser un peu plus loin.

Le but n'est pas de trouver le candidat parfait – il n'existe pas. L'idée est plutôt d'évaluer le niveau de risque réel en comprenant le contexte derrière les chiffres. Après tout, un seul paiement en retard il y a trois ans n'a pas le même poids qu'une série de comptes impayés le mois dernier.

Repérer les signaux d'alerte qui comptent vraiment

En plus de la cote globale, certains détails dans un rapport de crédit peuvent vous en dire long sur la stabilité financière d'un candidat. Apprendre à les identifier, c'est se donner les moyens de faire un choix plus éclairé.

Voici les indicateurs que je surveille toujours de près :

  • Un taux d'utilisation du crédit qui crève le plafond : Si un candidat utilise constamment plus de 35 % de la limite de ses cartes de crédit, c'est souvent un signe qu'il dépend de l'endettement pour joindre les deux bouts. C'est un indicateur de stress financier à ne pas ignorer.
  • Une rafale de demandes de crédit récentes : Plusieurs demandes de prêts ou de cartes en peu de temps peuvent vouloir dire que la personne cherche désespérément des liquidités. Ça sent les problèmes à venir.
  • Des informations qui ne concordent pas : L'adresse ou l'employeur sur le rapport de crédit ne correspond pas à ce que le candidat a écrit sur sa demande? C'est un drapeau rouge majeur. Il faut absolument tirer ça au clair.
  • Des comptes envoyés en recouvrement : C'est la preuve de sérieux problèmes de paiement dans le passé. Regardez bien la date et le montant de ces dettes pour évaluer la gravité de la situation.

Cette analyse est d'autant plus importante au Québec. Le Vérificateur général du Québec a estimé qu'environ 650 000 ménages locataires risquaient de consacrer plus de 30 % de leur revenu au logement. C'est un seuil critique qui montre à quel point il est essentiel de bien évaluer la capacité de payer des candidats.


Décoder un rapport de crédit peut sembler intimidant au début. Ce tableau est conçu pour vous aider à interpréter rapidement les signaux les plus courants et à décider comment réagir.

Décoder les signaux d'un rapport de crédit

Ce tableau vous aide à interpréter les indicateurs clés d'un rapport de crédit et à évaluer le niveau de risque associé pour un propriétaire.

Indicateur d'alerte Niveau de risque potentiel Action recommandée
Paiements en retard (30-60 jours) Faible à modéré Discuter avec le candidat pour comprendre le contexte. S'agit-il d'un événement isolé ou d'une habitude?
Utilisation élevée du crédit (>50%) Modéré Évaluer le ratio dette/revenu. Un revenu élevé peut compenser, mais la prudence est de mise.
Comptes en recouvrement récents Élevé Demander des preuves que la dette est réglée ou en voie de l'être. Un garant pourrait être nécessaire.
Multiples demandes de crédit récentes Modéré à élevé Poser des questions sur la raison de ces demandes. Est-ce pour une consolidation de dettes ou par manque de fonds?
Faillite antérieure Élevé Analyser depuis combien de temps la faillite a eu lieu. Vérifier si le candidat a rétabli son crédit depuis.
Informations personnelles incohérentes Très élevé Clarifier immédiatement les divergences. Une erreur honnête est possible, mais cela peut aussi être une tentative de fraude.

Gardez en tête que chaque situation est unique. Utilisez ce tableau comme un guide, mais fiez-vous aussi à votre jugement et à l'ensemble des informations que vous avez recueillies.


Gérer les cas plus complexes

La vie n'est jamais simple, et les dossiers de location non plus. Vous tomberez sur des cas qui demandent plus de flair et une analyse nuancée. Votre capacité à lire entre les lignes fera toute la différence.

Scénario 1 : bon revenu, mauvais crédit

Un candidat a un super emploi avec un salaire impressionnant, mais son dossier de crédit est loin d'être parfait. Que faire?

  • Cherchez la cause : Le mauvais crédit vient-il d'un accident de parcours passé et résolu (divorce, perte d'emploi) ou de mauvaises habitudes financières qui perdurent?
  • Ouvrez le dialogue : Parlez-en directement avec le candidat. Quelqu'un de transparent vous expliquera la situation et vous montrera ce qu'il a fait pour s'en sortir.
  • Vérifiez la stabilité de l'emploi : Si son poste est stable et que son revenu couvre largement le loyer et ses autres dettes, le risque peut être tout à fait gérable.

Mon conseil de pro : Un gros salaire ne garantit rien. Une mauvaise gestion financière peut faire disparaître n'importe quel revenu. Regardez la tendance : est-ce que sa situation s'améliore ou se dégrade? C'est ça, la vraie question.

Scénario 2 : nouvel arrivant sans historique de crédit canadien

Un candidat vient d'arriver au pays et n'a, logiquement, aucun historique de crédit ici. Le rejeter pour cette seule raison serait non seulement injuste, mais pourrait aussi être considéré comme discriminatoire.

Voici comment évaluer sa candidature équitablement :

  • Exigez une preuve de revenus solide : Une lettre d'emploi détaillée confirmant le salaire en dollars canadiens est un incontournable.
  • Demandez des relevés bancaires : Voir des économies substantielles est très rassurant. C'est un coussin de sécurité qui prouve sa capacité à payer le loyer pendant plusieurs mois.
  • Pensez aux références étrangères : Même si elles sont plus difficiles à vérifier, les références d'anciens propriétaires de son pays d'origine peuvent donner de bons indices.
  • Suggérez un garant canadien : Si le doute persiste, proposer d'ajouter un garant solvable au bail est une excellente façon de sécuriser votre loyer et de donner une chance au candidat.

Au final, bien évaluer la solvabilité d'un locataire va bien au-delà de la simple lecture d'un rapport. En adoptant une approche humaine et en analysant le portrait global, vous mettez toutes les chances de votre côté pour trouver un locataire fiable qui prendra soin de votre logement.

Quand est-ce une bonne idée de déléguer la vérification de crédit?

Bien sûr, vous pouvez tout à fait gérer vous-même une vérification de crédit locataire. Si vous n'avez qu'un ou deux logements, c'est même assez simple. Mais dès que votre parc immobilier s'agrandit ou que votre agenda se remplit, cette tâche peut vite devenir un vrai casse-tête administratif. C'est précisément à ce moment-là que l'idée de faire appel à un expert prend tout son sens.

Il faut voir l'externalisation comme un investissement, pas une dépense. C'est un investissement dans votre temps et votre tranquillité d'esprit. En confiant cette mission à une agence spécialisée, vous vous assurez d'un processus rigoureux, rapide et, surtout, parfaitement conforme aux lois canadiennes parfois complexes sur la protection des renseignements personnels.

Les avantages de passer par un service spécialisé

Le premier gain, et le plus évident, c'est le temps. Pendant que des professionnels s'occupent de tout – obtenir le consentement, mener l'enquête, compiler un rapport clair –, vous pouvez vous consacrer à des tâches plus importantes pour votre entreprise immobilière.

Mais ça va bien au-delà du gain de temps. Un service d'experts vous donne accès à une mine d'informations bien plus riche. Ces agences ne se contentent pas de vous fournir un score de crédit. Leurs services vont souvent plus loin et peuvent inclure :

  • Une vérification des antécédents judiciaires : Elles savent où chercher dans les registres civils et criminels pour voir si un candidat a déjà eu des litiges, notamment avec d'anciens propriétaires.
  • La confirmation de l'emploi et des revenus : Elles ont des méthodes bien rodées pour s'assurer que les informations fournies par le candidat sont exactes.
  • La validation de l'identité : Elles vérifient que la personne est bien celle qu'elle prétend être, ce qui est une excellente protection contre la fraude.

Confier la vérification à un tiers, c'est un peu comme intégrer un expert à votre équipe sans avoir à l'embaucher. Vous profitez de son expérience, de ses outils et de sa connaissance des lois pour prendre des décisions plus éclairées et, au final, plus sûres.

Cette approche professionnelle rehausse aussi votre image. En ayant un processus de sélection standardisé et rigoureux, vous envoyez un message clair aux candidats : vous êtes un propriétaire sérieux. Et cela a tendance à attirer des locataires de meilleure qualité.

Des situations concrètes où l'externalisation est la solution

Dans certains cas, déléguer la vérification de crédit n'est pas juste une question de commodité. C'est tout simplement essentiel.

L'investisseur immobilier qui gère à distance
Imaginez que vous possédez un immeuble à Montréal, mais que vous habitez en Colombie-Britannique, ou même à l'étranger. Gérer les vérifications de loin est un véritable casse-tête. Un partenaire local peut s'occuper de tout, de la demande initiale à la livraison d'un rapport complet. Vous pouvez ainsi gérer votre investissement en toute confiance, peu importe où vous vous trouvez.

Le propriétaire de plusieurs logements
Si vous gérez un immeuble de dix portes ou plus, le nombre de candidatures peut rapidement vous submerger. En externalisant, vous vous assurez que chaque demande est traitée rapidement et de la même manière. Vous recevez des rapports standardisés qui rendent la comparaison entre les candidats beaucoup plus simple et objective.

Le gestionnaire qui ne veut aucun risque légal
Les lois sur la protection de la vie privée changent constamment. Une petite erreur dans la façon de collecter ou de gérer des données personnelles peut finir par coûter très cher. Une agence spécialisée, elle, est toujours au fait des dernières réglementations. C'est votre garantie d'un processus 100 % conforme, ce qui vous protège contre d'éventuels litiges. Parfois, la situation est encore plus complexe, comme lorsqu'il faut retrouver un ancien locataire parti sans payer; notre guide sur le pistage de débiteurs peut vous en apprendre plus sur ces services avancés.

Comment bien choisir son partenaire

Le marché des services de vérification est assez vaste. Pour faire le bon choix, il suffit de comparer les offres en se basant sur quelques critères essentiels.

Critère de sélection Ce qu'il faut vérifier
Transparence des coûts Le prix est-il fixe par enquête? Y a-t-il des frais cachés ou un abonnement obligatoire? Assurez-vous que les tarifs sont clairs et en dollars canadiens.
Rapports complets Le service se limite-t-il au crédit, ou inclut-il les antécédents judiciaires et les références? Un rapport détaillé est une meilleure protection.
Conformité légale L'entreprise garantit-elle que ses méthodes respectent les lois provinciales et fédérales sur la vie privée, comme la LPRPDE?
Simplicité d'utilisation La plateforme en ligne est-elle facile à naviguer? Pouvez-vous soumettre une demande et consulter les résultats sans difficulté?
Service client Pouvez-vous parler à quelqu'un si vous avez une question sur un rapport? Un bon partenaire est là pour vous aider à comprendre les informations.

Prenez le temps de comparer quelques fournisseurs. N'hésitez pas à demander des exemples de rapports et à chercher des avis d'autres propriétaires. Choisir le bon partenaire est une décision stratégique qui va non seulement professionnaliser votre gestion, mais aussi sécuriser vos revenus locatifs pour les années à venir.

Vos questions, nos réponses sur la vérification de crédit locataire

Même avec le meilleur guide en main, il reste souvent des questions bien précises. C’est tout à fait normal. J'ai rassemblé ici les interrogations les plus fréquentes que les propriétaires et gestionnaires canadiens me posent. L'idée est de vous donner des réponses claires et directes pour vous aider à y voir plus clair.

Est-ce que je peux refuser un locataire juste à cause de sa cote de crédit?

C’est une question délicate. En bref, refuser quelqu’un uniquement sur la base de sa cote de crédit, c'est s'aventurer sur un terrain glissant. Ça pourrait facilement être perçu comme de la discrimination. La cote de crédit n'est qu'un morceau du casse-tête.

Voyez-le plutôt comme un indicateur parmi d'autres. Votre décision devrait reposer sur une vue d'ensemble : les revenus, la stabilité de l'emploi, les références des anciens propriétaires, et bien sûr, l'historique de location.

Mon conseil? Documentez toujours les raisons objectives qui motivent un refus, en vous concentrant sur la capacité financière globale du candidat à assumer le loyer. C'est votre meilleure protection pour rester en conformité avec les lois sur les droits de la personne de votre province.

Combien ça coûte, une vérification de crédit au Canada?

Les prix varient pas mal selon l'avenue que vous choisissez. Si vous décidez de passer directement par un bureau de crédit comme Equifax ou TransUnion, le coût tourne généralement autour de 20 $ à 30 $ CAD par rapport.

Il existe aussi des services spécialisés pour les propriétaires, qui proposent des rapports plus étoffés incluant parfois les antécédents judiciaires. Pour ces services plus complets, attendez-vous à payer entre 25 $ et 75 $ CAD par vérification. Des plateformes mentionnées par des ressources comme AIS Background Checks sont un bon exemple de ce genre d'offre intégrée.

Un point crucial à retenir : Dans la plupart des provinces, notamment au Québec et en Ontario, il est illégal de facturer ces frais au candidat. La vérification de crédit est vue comme une dépense d'exploitation qui vous revient.

Comment faire avec un candidat qui n'a pas d'historique de crédit canadien?

Pas de panique! Un dossier de crédit inexistant au Canada n'est pas du tout un drapeau rouge. C'est très courant chez les nouveaux arrivants, les jeunes adultes ou les étudiants. Ça veut simplement dire qu'il faut regarder ailleurs pour évaluer leur fiabilité.

Voici quelques pistes concrètes et efficaces :

  • Une lettre d'emploi bien détaillée : Demandez un document officiel qui confirme le poste, la date d'embauche et le salaire annuel en dollars canadiens. C'est du solide.
  • Des relevés bancaires : Voir qu'un candidat a assez d'économies pour couvrir plusieurs mois de loyer est un excellent signe de sa stabilité financière.
  • Des références internationales : Ne les écartez pas! Les commentaires d'un ancien propriétaire, même à l'étranger, peuvent vous en dire long sur les habitudes d'un candidat.

Pour avoir l'esprit encore plus tranquille, vous pouvez toujours demander un garant solvable qui réside au Canada. Selon la législation de votre province, négocier le paiement d'un ou deux mois de loyer d'avance peut aussi être une option.

Combien de temps garder les informations personnelles d'un candidat?

Sur ce point, les lois canadiennes sur la protection de la vie privée sont très strictes. La règle d'or est simple : vous conservez les renseignements personnels uniquement le temps nécessaire pour accomplir l'objectif pour lequel vous les avez collectés.

Pour les candidats que vous ne sélectionnez pas, vous devez absolument détruire leurs informations de manière sécurisée (déchiquetage pour le papier, suppression permanente pour le numérique) peu après la signature du bail avec votre locataire final. Garder ces données plus longtemps constitue une violation de leur vie privée.

Quant au locataire qui emménage, vous pouvez conserver son formulaire de consentement et le rapport dans son dossier. Assurez-vous simplement que ces documents sont stockés en lieu sûr, à l'abri des regards indiscrets. Pensez classeur verrouillé ou dossier numérique protégé par un bon mot de passe.


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