Formulaire d’enquête de crédit pour location de logement : guide rapide

En gros, un formulaire d'enquête de crédit pour une location de logement, c'est votre outil numéro un pour évaluer si un candidat a les reins assez solides pour payer son loyer. Ce document vous permet de récolter les informations essentielles : identité, revenus, emploi, et surtout, le consentement pour aller fouiller un peu dans son dossier de crédit. C'est la base pour prendre une décision éclairée.

Pourquoi l'enquête de crédit est votre meilleur allié en tant que propriétaire

Propriétaire examinant un formulaire d'enquête de crédit avec un candidat locataire

Choisir un locataire, ça ne devrait jamais relever de la loterie. Dans un marché locatif où la compétition est féroce, l'enquête de crédit n'est pas une option, c'est un incontournable. C’est ce qui vous évite bien des maux de tête liés aux loyers en retard et aux mauvaises surprises financières.

Le but n'est pas de juger la vie des gens, mais d'avoir un portrait juste de leur fiabilité financière. En utilisant un formulaire d'enquête de crédit pour la location, vous basez votre choix sur des faits, pas des impressions. C'est la meilleure façon de protéger votre investissement.

Protégez votre investissement dans un marché où la demande explose

La demande pour les logements locatifs est plus forte que jamais. Cette pression rend une vérification rigoureuse absolument essentielle. Un seul mauvais payeur peut rapidement transformer votre investissement rentable en un gouffre financier et un casse-tête administratif sans fin.

Dans certains coins, c'est la folie. Prenons l'exemple du marché français en 2024 : les studios et les T1 comptent pour 34 % des locations, avec une énorme demande venant des étudiants (38 % des candidats). Comme l'accès à la propriété devient de plus en plus difficile, la pression sur le marché locatif ne fait qu'augmenter. Ces dynamiques montrent à quel point il est crucial de valider la solvabilité d'un candidat avant de lui remettre les clés. Si vous voulez creuser le sujet, vous pouvez consulter une analyse complète sur l'évolution des loyers et de la demande sur LocService.fr.

Bâtir une relation saine et professionnelle dès le premier jour

En demandant une enquête de crédit, vous envoyez un message clair : vous êtes un propriétaire sérieux qui gère son bien de façon professionnelle. Ça met la table pour une relation basée sur le respect et des attentes bien définies.

Ce n'est pas juste une précaution, c'est une étape fondamentale pour assurer une location sans tracas. Les avantages sont évidents :

  • Moins de risques de loyers impayés : L'historique de crédit, c'est le meilleur indicateur de la capacité d'une personne à honorer ses engagements financiers.
  • Plus de stabilité et de tranquillité : Un locataire fiable, ça veut dire moins de roulement, moins de temps où le logement est vide et une gestion beaucoup plus simple au quotidien.
  • Une meilleure protection légale : Avoir un processus de sélection standardisé et bien documenté pour tous les candidats vous couvre en cas de pépin ou de contestation.

Au final, l'enquête de crédit n'est pas là pour bloquer des gens. C'est un filtre qui vous aide à trouver le candidat qui non seulement a les moyens de payer, mais qui a aussi l'intention de respecter le bail. C'est comme ça qu'on assure la rentabilité et la pérennité de son investissement.

Ce que votre formulaire doit absolument contenir

Un formulaire d'enquête de crédit pour une location n'est pas qu'un simple bout de papier à remplir. C'est votre principal outil pour évaluer un candidat. S'il est bien conçu, il vous donnera un portrait juste et vous protégera légalement. Mal conçu, il vous laissera dans le flou.

L'idée, c'est de trouver le juste milieu : recueillir assez d'informations pour prendre une décision éclairée, sans jamais franchir la ligne du respect de la vie privée. Chaque champ, chaque question a sa raison d'être. Un bon formulaire est la pierre angulaire d'une sélection de locataire rigoureuse et équitable.

L'identité du candidat : la base de tout

On commence par le commencement. Cette première partie doit permettre d'identifier la personne sans le moindre doute. Il faut aller droit au but, sans information superflue.

  • Nom complet et date de naissance : C'est le duo d'informations non négociable pour lancer une vérification de crédit qui cible la bonne personne.
  • Coordonnées à jour : Un numéro de téléphone et une adresse courriel fiables sont essentiels pour pouvoir communiquer rapidement avec le candidat durant tout le processus.
  • Adresses actuelle et précédente : Connaître son parcours résidentiel des dernières années, c'est le premier indice pour commencer à vérifier ses références de location.

Assurez-vous que tout est bien lisible et complet avant même de songer à la suite. Une information manquante ou illisible ici, et tout le reste du processus est compromis.

Sa situation financière : l'emploi et les revenus sous la loupe

La stabilité financière, c'est le nerf de la guerre. Cette section est là pour vous donner une vision claire et, surtout, vérifiable des revenus de la personne qui veut louer votre logement.

Demandez des détails précis sur son emploi : le nom de l'entreprise, son poste, et le nom d'un superviseur à qui parler. La durée de son emploi est aussi une information précieuse; quelqu'un qui est en poste depuis plusieurs années est souvent un signe de stabilité.

Pour les revenus, un simple chiffre ne suffit pas. Exigez des preuves concrètes. Des talons de paie récents ou un avis de cotisation fédéral sont des documents parfaits pour ça. Si vous avez affaire à un travailleur autonome, demandez ses déclarations de revenus des deux dernières années; c'est ce qui donnera l'heure juste.

Une bonne règle de base, que beaucoup de propriétaires expérimentés appliquent, est que le loyer ne devrait pas représenter plus de 30 % à 35 % du revenu brut mensuel du ménage. C’est un bon indicateur pour savoir si le loyer est abordable pour le candidat.

Son passé de locataire : les références qui parlent

Le comportement passé d'un locataire est souvent le meilleur prédicteur de son comportement futur. C'est pourquoi contacter les anciens propriétaires n'est pas une option, c'est une nécessité.

Prévoyez des espaces pour les coordonnées des deux derniers propriétaires, en demandant de préciser la durée de la location et le montant du loyer. Ça vous permettra de vérifier si les loyers étaient payés à temps, mais aussi de poser des questions plus subtiles sur son respect des lieux et du voisinage.

Le consentement : la clé qui rend tout légal

C'est probablement la partie la plus critique de votre formulaire d'enquête de crédit pour location de logement. Sans un consentement écrit, explicite et sans ambiguïté, toute vérification de crédit que vous ferez sera tout simplement illégale.

La clause doit être rédigée en termes simples et clairs. Le candidat doit savoir exactement ce qu'il autorise : la vérification de son dossier de crédit, les appels à son employeur et à ses anciens propriétaires. La transparence ici n'est pas seulement une question de respect, c'est ce qui bâtit la confiance dès le départ.

Pour vous aider à visualiser la structure idéale, voici un tableau qui résume les éléments d'un formulaire à la fois complet et conforme. C'est un excellent point de départ pour créer le vôtre.

Structure d'un formulaire d'enquête de crédit optimisé

Ce tableau détaille les sections et champs nécessaires pour un formulaire qui protège vos intérêts tout en respectant la loi.

Section du formulaire Champs essentiels à inclure Objectif de la collecte
Informations personnelles Nom complet, date de naissance, adresse actuelle, numéro d’assurance sociale (facultatif mais recommandé pour le crédit). Identifier le candidat et lancer une vérification de crédit précise et sans erreur sur la personne.
Historique d'emploi et revenus Employeur actuel, poste, durée d'emploi, revenu mensuel/annuel brut, coordonnées du superviseur, preuves de revenus. Évaluer la stabilité financière et la capacité du candidat à payer le loyer de manière constante.
Historique locatif Adresses des 2-3 derniers logements, coordonnées des propriétaires, durée des locations, montant du loyer. Vérifier les antécédents du candidat en tant que locataire (paiements, entretien, respect des règles).
Clause de consentement Paragraphe clair autorisant la vérification du crédit, de l'emploi et des références locatives, avec signature et date. Obtenir l'autorisation légale nécessaire pour effectuer les vérifications et se conformer aux lois sur la protection des données.

En adoptant cette structure, vous vous assurez de ne rien oublier d'important. Non seulement ça vous simplifie grandement l'analyse des candidatures, mais ça montre aussi à quel point votre processus de sélection est professionnel et sérieux.

Comment analyser les informations recueillies

Vous avez le formulaire d'enquête de crédit rempli entre les mains. C'est un bon début, mais le plus important reste à faire. Maintenant, il faut transformer cette montagne d'informations en une décision claire et juste.

Le but du jeu n'est pas de simplement survoler les réponses. C'est un vrai travail de détective. Vous devez connecter les points, lire entre les lignes et vous faire un portrait complet et honnête de votre futur locataire. Une analyse bien menée est votre meilleure assurance contre les mauvaises surprises.

Pensez-y comme un arbre de décision. Il y a trois piliers sur lesquels tout repose : l'identité, les revenus et le consentement. Si l'un d'eux est chancelant, la suite de l'analyse est compromise.

Infographie représentant un arbre de décision pour un formulaire d'enquête de crédit, avec les étapes : Identité, Revenus, et Consentement

Cette image le montre bien : sans une validation en béton de ces trois points, il est très risqué de continuer. C'est la fondation de toute votre évaluation.

Décortiquer le rapport de crédit au-delà du pointage

On a souvent le réflexe de sauter directement sur le pointage de crédit. C'est un bon indicateur, bien sûr, mais il ne raconte qu'une partie de l'histoire. Un excellent pointage est rassurant, mais un score moyen ne devrait pas être un carton rouge automatique. Ce qui compte, c'est de comprendre ce qui se cache derrière ce chiffre.

Voici sur quoi je vous conseille de vous concentrer :

  • L’historique des paiements : Est-ce que le candidat paie ses factures à temps, de façon régulière ? Un ou deux retards, ça arrive. Mais si vous voyez des retards fréquents sur plusieurs comptes, surtout récemment, c'est un drapeau rouge.
  • Le ratio d'endettement : C'est simple. Quel pourcentage de son revenu brut part directement dans le remboursement de dettes ? Si ce ratio est élevé, ça signifie que la personne est déjà sous pression financière, et le loyer pourrait devenir un fardeau.
  • La nature des dettes : Il y a une différence entre une dette étudiante ou une hypothèque et des cartes de crédit pleines à craquer. Ces dernières peuvent indiquer une mauvaise gestion des dépenses du quotidien.
  • Les demandes de crédit récentes : Si une personne a fait plein de demandes de crédit dans un court laps de temps, ça peut vouloir dire qu'elle est aux abois financièrement. C'est un autre signe d'instabilité.

L'art de vérifier les références

Les papiers, c'est une chose. Mais une conversation franche avec un ancien propriétaire ou un employeur, ça peut vous en dire long. L'astuce, c'est de poser les bonnes questions, celles qui ne s'attendent pas à un simple "oui" ou "non".

Pour les anciens propriétaires :

Oubliez le classique "Était-ce un bon locataire ?". Soyez plus fin :

  1. Le loyer a-t-il toujours été payé à la date prévue ?
  2. Dans quel état était le logement à son départ ?
  3. Avez-vous déjà eu des plaintes du voisinage à son sujet ?
  4. Le reloueriez-vous aujourd'hui ? (Celle-là, elle est en or. La réponse est souvent très, très parlante).

Pour les employeurs :

Votre mission ici est de valider les informations du formulaire, pas de faire passer une entrevue d'embauche.

  1. Pouvez-vous me confirmer que [Nom du candidat] travaille bien pour vous ?
  2. Depuis quand est-il en poste ?
  3. Son poste est-il considéré comme stable (permanent, temps plein) ?

La plupart des services de RH ne vous donneront pas le salaire, mais ils confirmeront sans problème le statut de l'emploi. C'est tout ce qu'il vous faut pour valider les talons de paie que le candidat vous a fournis.

Un conseil d'expérience : ne prenez jamais les références pour argent comptant. Une petite recherche Google sur le nom du propriétaire ou de l'entreprise peut vous éviter de tomber dans le piège classique de la référence fournie par un ami ou un cousin.

Scénario concret : le pouvoir de recouper les infos

Prenons un candidat fictif, Marc. Son formulaire est impeccable : revenu de 60 000 $ par année, et une référence de son ancien proprio qui chante ses louanges. Ça semble parfait, non ?

Sauf que son rapport de crédit, lui, raconte autre chose. Il a un ratio d'endettement de 50 % et plusieurs paiements de cartes de crédit en retard.

C'est là que le recoupement devient crucial. Son revenu est bon, oui, mais ses dettes actuelles en grugent déjà la moitié. La bonne référence, c'est bien, mais ça ne suffit pas à effacer le risque financier bien réel. Si vous vous étiez arrêté au revenu et à la référence, vous auriez pu passer à côté de ce signal d'alarme.

C’est seulement en analysant toutes ces pièces du puzzle ensemble que vous pouvez réellement évaluer la solvabilité d'un candidat locataire. C’est un processus essentiel pour protéger votre investissement et vous assurer une tranquillité d'esprit pendant toute la durée du bail.

Apprendre à lire entre les lignes : décoder les signaux d'alerte

Un dossier de candidature peut sembler impeccable au premier coup d'œil, mais il cache parfois des risques qu'un œil non averti ne verra jamais. L'analyse d'un formulaire d'enquête de crédit pour location de logement va bien au-delà de la simple validation des revenus. C'est un véritable exercice qui consiste à lire entre les lignes pour déceler ce qui cloche.

C'est cette compétence qui fait toute la différence entre un candidat solide et un risque financier. Un dossier parfait sur papier n'est pas toujours une garantie de tranquillité.

Repérer les incohérences et les contradictions

Le premier réflexe, c'est de faire un recoupement des informations. Les dates d'emploi correspondent-elles à l'historique de location ? Imaginez un candidat qui affirme être au même poste stable depuis cinq ans, mais qui a déménagé quatre fois dans autant de villes différentes durant cette période. Ça ne colle pas.

Ce sont ces petits détails qui en disent long. Une simple erreur, ça arrive. Mais une série de contradictions doit immédiatement vous mettre la puce à l'oreille.

  • Chronologie qui cloche : Mettez les dates d'emploi et les adresses côte à côte. Des trous inexpliqués ou des chevauchements sont de vrais drapeaux rouges.
  • Revenu versus train de vie : Le loyer que vous demandez est-il réaliste par rapport au revenu déclaré, surtout une fois que vous avez jeté un œil aux dettes sur le rapport de crédit ?
  • Informations floues ou manquantes : Un candidat qui « oublie » les coordonnées d'un ancien propriétaire ou d'un employeur a peut-être quelque chose à cacher.

Les références trop parfaites et les fausses informations

Soyons francs : une référence qui ne tarit pas d'éloges n'est pas toujours crédible. Il est malheureusement très simple pour un candidat de demander à un ami de jouer le rôle de l'ancien propriétaire parfait. Votre travail, c'est de rester sceptique et de vérifier.

Un bon truc : validez l'identité de la personne-ressource. Une recherche rapide sur Google avec le nom du propriétaire ou de l'entreprise peut confirmer si c'est légitime. Méfiez-vous particulièrement des numéros de cellulaire personnels fournis pour des gestionnaires d'immeubles professionnels; une vraie compagnie a généralement une ligne fixe.

De la même manière, les fausses preuves de revenus, comme des talons de paie bricolés sur un ordinateur, sont de plus en plus fréquentes. C'est exactement pour ça que la vérification directe auprès de l'employeur est une étape que vous ne pouvez tout simplement pas sauter.

La confiance n'exclut pas le contrôle. Quand un dossier semble trop beau pour être vrai, il l'est probablement. Prenez toujours le temps de faire vos propres vérifications au lieu de vous fier uniquement aux documents fournis.

Comment gérer les cas un peu moins typiques

Bien sûr, tous les candidats n'ont pas un profil classique. Il est donc crucial d'apprendre à évaluer leur situation avec justesse. Refuser d'emblée ces profils pourrait vous faire manquer d'excellents locataires.

  • Travailleurs indépendants : Leur revenu fluctue. Pour avoir une bonne idée de leur stabilité financière, demandez leurs déclarations de revenus des deux dernières années et quelques relevés bancaires récents.
  • Étudiants : Ils n'ont souvent ni historique de crédit ni revenu fixe. La solution la plus simple et la plus sûre est de demander un endosseur solvable – souvent un parent – qui signe le bail avec eux.
  • Nouveaux arrivants : Sans historique de crédit canadien, leur dossier peut paraître vide. Fiez-vous alors à d'autres preuves : une lettre d'emploi qui confirme le salaire, une preuve de fonds suffisants, ou même des références de leur pays d'origine si possible.

Quoi faire quand un drapeau rouge se lève ?

Découvrir un signal d'alerte ne mène pas forcément à un refus automatique. La réaction doit être proportionnelle au risque. S'il s'agit d'une incohérence mineure, contactez simplement le candidat pour lui demander des précisions.

En revanche, si vous mettez le doigt sur un mensonge flagrant, comme un emploi inventé de toutes pièces, le refus est non seulement justifié, mais nécessaire. Un jugement non payé pour une dette de loyer est un autre signal d'alarme majeur. D'ailleurs, la gestion des jugements est un domaine complexe qui illustre bien à quel point un historique de crédit peut révéler des problèmes passés très sérieux.

Face à un risque modéré, comme un endettement un peu élevé mais un revenu solide, il y a des solutions de rechange :

  • Demander un garant : Une tierce personne se porte garante du paiement du loyer.
  • Exiger un dépôt de garantie plus élevé : Si la loi de votre province le permet, c'est une sécurité de plus.

Cette approche équilibrée vous permet de protéger votre investissement tout en donnant une chance à des candidats qui, autrement, auraient pu être écartés à tort.

Après la sélection : gestion sécuritaire et légale des données

Le bail est signé, le logement est loué. On pourrait penser que le plus dur est derrière nous. Mais en tant que propriétaire, une nouvelle responsabilité, cruciale, commence : la gestion sécuritaire des informations personnelles que vous avez collectées.

Votre formulaire d'enquête de crédit pour la location de logement vous a permis de recueillir une mine d'informations sensibles. La façon dont vous les traitez n'est pas juste une question de bonne pratique, c'est une obligation légale qui protège à la fois vos candidats et votre réputation.

Une gestion rigoureuse de ces données est une preuve de votre professionnalisme. Au Canada, où une part importante de la population est locataire, maîtriser ces processus est essentiel pour bâtir une relation de confiance dès le départ, tout en respectant scrupuleusement la vie privée de chacun.

Un propriétaire rangeant un dossier dans une armoire de classement sécurisée

Que faire des dossiers des candidats non retenus ?

La règle est simple et sans équivoque : si une information n’est plus nécessaire, elle doit disparaître. Pour tous les candidats qui n'ont pas obtenu le logement, cela veut dire une seule chose : leurs dossiers doivent être détruits de manière sécuritaire.

Garder ces documents « juste au cas où » est une très mauvaise habitude qui vous met en infraction avec les lois sur la protection des renseignements personnels. Une fois le bail signé avec le locataire choisi, les informations des autres candidats n'ont plus aucune raison d'être conservées.

Et la manière de détruire compte tout autant.

  • Pour les documents papier, un passage dans une déchiqueteuse, de préférence à coupe croisée, est la norme.
  • Pour les fichiers numériques, ne vous contentez pas de glisser-déposer dans la corbeille. Il faut une suppression permanente pour rendre toute récupération impossible.

Adoptez une politique claire : une fois le logement loué, les dossiers des candidats écartés sont détruits dans un délai fixe et raisonnable, disons 30 jours. C'est un geste simple qui vous protège et qui respecte les droits des postulants.

Comment conserver les données de votre locataire ?

Pour la personne qui a signé le bail, la situation est différente. Vous avez l'obligation de conserver son dossier complet pendant toute la durée de la location. Ces documents sont votre référence pour la gestion du bail et peuvent devenir des pièces maîtresses en cas de litige.

Toutefois, qui dit conservation dit protection. L'accès à ces informations doit être cadenassé.

  • Stockage physique : Les dossiers papier doivent être rangés dans un classeur verrouillé à clé, dans un endroit sûr auquel vous seul (ou votre gestionnaire de confiance) pouvez accéder.
  • Stockage numérique : Les fichiers doivent être sur un disque dur chiffré ou dans un service infonuagique sécurisé, le tout protégé par un mot de passe solide.

La sécurité n'est jamais une option. Une fuite de données peut avoir des conséquences dévastatrices, tant sur le plan légal que pour votre réputation.

Et si le loyer n'est pas payé ?

Malgré toutes vos vérifications, un retard de paiement peut arriver. C'est là que votre calme, votre méthode et le dossier de candidature que vous avez précieusement gardé feront toute la différence.

La première étape, c'est toujours le dialogue. Un simple oubli, ça arrive à tout le monde.

  1. La relance amicale : Dès le premier jour de retard, un courriel ou un appel téléphonique courtois suffit souvent à rappeler l'échéance et à régler la situation.
  2. La notification formelle : Si rien ne bouge après quelques jours, passez à l'étape suivante. Envoyez une lettre de relance plus officielle, précisant le montant dû et la date limite pour régulariser.
  3. La mise en demeure : Si les tentatives amiables échouent, il est temps de passer à la vitesse supérieure. Une lettre de mise en demeure, envoyée par courrier recommandé avec accusé de réception, devient nécessaire. Ce document a une réelle valeur juridique et marque le début officiel d'une procédure plus sérieuse, comme une demande au Tribunal administratif du logement au Québec.

Cette approche graduelle montre que vous avez agi de bonne foi et avec professionnalisme. Ce sont des atouts majeurs si la situation s'envenime et que vous devez faire appel à des services spécialisés en recouvrement.

Questions et réponses sur l'enquête de crédit locatif

En tant que propriétaire, jongler avec les formulaires d’enquête de crédit soulève inévitablement son lot de questions. C'est tout à fait normal. Il s'agit de trouver le juste équilibre entre protéger son bien immobilier et respecter les droits des candidats.

Voyons ensemble les interrogations les plus fréquentes pour vous aider à y voir plus clair et à agir avec confiance.

Est-ce que je peux refuser un locataire à cause de son dossier de crédit?

Oui, absolument, mais il y a une nuance cruciale. Votre refus doit reposer sur des faits financiers concrets, pas sur des préjugés.

Par exemple, un historique de retards de paiement, un niveau d'endettement qui semble ingérable par rapport à ses revenus, ou un jugement pour une dette non réglée sont des motifs d'affaires tout à fait légitimes. L'essentiel est d'être conséquent : appliquez les mêmes critères d'analyse à tous les candidats sans exception. Prenez aussi le temps de noter les raisons de votre décision. Cela vous protégera si jamais on vous accuse d'être injuste.

Un refus basé sur la solvabilité est légal. Un refus basé sur un préjugé ne l'est pas. C’est cette distinction qui fait toute la différence et qui vous met à l’abri de possibles poursuites pour discrimination.

Que faire si un candidat refuse de signer le formulaire de consentement?

Le consentement, c'est la clé de voûte de toute votre démarche. Sans une autorisation claire et signée, vous n'avez légalement pas le droit de fouiller dans son dossier de crédit ou de contacter ses anciens propriétaires. C'est aussi simple que ça.

Si une personne refuse, vous êtes parfaitement en droit de mettre sa candidature de côté. Il ne s'agit pas de discrimination, mais d'une simple conséquence logique : ce refus vous bloque et vous empêche de faire les vérifications de base pour évaluer le risque. Vous pouvez simplement lui expliquer que sans cette autorisation, son dossier est malheureusement incomplet et ne peut pas être évalué.

Pendant combien de temps devrais-je garder les dossiers des candidats?

La gestion des renseignements personnels est encadrée par des lois très strictes, alors mieux vaut ne pas prendre ça à la légère. Voici une règle simple :

  • Pour les candidats refusés : Une fois que votre bail est signé avec le locataire choisi, les dossiers des autres n'ont plus lieu d'être. Détruisez-les de façon sécuritaire (à la déchiqueteuse pour le papier, suppression définitive pour le numérique) après quelques mois, juste au cas où il y aurait un litige.
  • Pour le locataire qui emménage : Son dossier complet doit être conservé en lieu sûr pendant toute la durée du bail, et même un peu après, selon les délais de prescription en vigueur dans votre province.

Pour d'autres questions du genre, vous trouverez plein d'informations utiles dans notre section de questions et réponses sur la gestion locative.

Un candidat peut-il me donner son propre rapport de crédit?

Il arrive qu'un candidat vous tende un rapport de crédit qu'il a déjà en sa possession. C'est souvent un signe de bonne volonté et de transparence de sa part.

Malgré tout, je vous conseille fortement de faire votre propre vérification. Pourquoi? Parce que vous n'avez aucune garantie que le document qu'on vous donne est authentique, complet ou même récent. En passant par un service reconnu pour obtenir le rapport vous-même, vous êtes certain d'avoir l'heure juste, avec des informations fiables qui viennent directement de la source.


Le processus de sélection peut parfois devenir un vrai casse-tête, surtout quand les paiements ne rentrent pas comme prévu. Si vous faites face à des loyers impayés ou si vous devez faire exécuter un jugement du tribunal, les services professionnels de Primat sont là pour vous épauler. Découvrez sur https://primat.ca comment nous pouvons vous simplifier la vie en matière de recouvrement.