Le guide de l’enquête de crédit locataire au Canada

L'enquête de crédit locataire est l'un des outils les plus fiables dans l'arsenal d'un propriétaire au Canada. Pensez-y comme le CV financier d'un candidat; ce document vous donne un aperçu concret de sa fiabilité et de sa capacité à tenir ses engagements, bien au-delà d'un simple chiffre.

L'enquête de crédit, une étape clé pour sécuriser votre location

Un homme en costume tient un presse-papiers avec un document d'enquête de crédit locataire sur un fond abstrait.

Pour tout propriétaire ou gestionnaire immobilier, choisir le bon locataire est sans doute la décision la plus déterminante. Vous ne faites pas que confier un actif de grande valeur; vous comptez aussi sur un revenu locatif régulier pour payer votre hypothèque, les taxes et l'entretien. Un mauvais choix peut vite tourner au cauchemar : des mois de loyers impayés, des frais juridiques élevés et un stress énorme.

C'est précisément là que l'enquête de crédit locataire devient votre meilleure alliée. Loin d'être une simple formalité administrative, c'est une mesure de prudence essentielle qui protège votre investissement. Elle vous donne les moyens d'évaluer objectivement la solidité financière d'un candidat et sa capacité à gérer ses responsabilités.

Bien plus qu'un simple score de crédit

On a souvent le réflexe de s'arrêter au score de crédit, mais une bonne analyse va beaucoup plus loin. Une enquête de crédit bien menée vous brosse un portrait complet des habitudes financières d'une personne.

Voici ce que vous pouvez vraiment y découvrir :

  • La ponctualité des paiements : Est-ce que le candidat paie ses factures (prêts, cartes de crédit) à temps? Un historique de paiements ponctuels est généralement un excellent indicateur qu'il paiera son loyer de la même manière.
  • Le niveau d'endettement : Le candidat est-il déjà très endetté? Un ratio d'endettement élevé peut signaler qu'un loyer supplémentaire sera difficile à assumer, même si son revenu semble bon sur papier.
  • La stabilité financière globale : Le rapport peut aussi révéler des signaux d'alarme comme des comptes envoyés en recouvrement ou une faillite passée.

En regardant ces détails, vous ne vous contentez pas de juger un chiffre. Vous évaluez le risque de façon beaucoup plus nuancée et intelligente.

Établir une relation professionnelle dès le départ

Effectuer une enquête de crédit locataire de manière transparente et en toute légalité pose les bases d'une relation professionnelle solide. En demandant un consentement écrit et en respectant les règles à la lettre, vous montrez que vous êtes un propriétaire sérieux qui prend ses responsabilités au sérieux.

Cette démarche n'est pas une intrusion, mais une pratique d'affaires standard et responsable. Elle envoie un message clair aux candidats : vous gérez votre propriété avec rigueur, ce qui a tendance à attirer des locataires tout aussi responsables.

Au final, l'objectif n'est pas de disqualifier des gens, mais de choisir en toute confiance. Cette vérification vous donne les faits dont vous avez besoin pour prendre une décision éclairée, ce qui réduit considérablement les risques de loyers impayés et de maux de tête. C'est la pierre angulaire d'une relation locative saine et sécuritaire pour tout le monde.

Naviguer dans le cadre légal canadien : vos obligations en tant que propriétaire

Deux hommes interagissent avec des documents, l'un assis signant et l'autre debout présentant un contrat.

Avant même de penser à éplucher le dossier d’un candidat, il faut mettre les choses au clair : au Canada, la protection de la vie privée, ce n’est pas juste une bonne pratique, c’est la loi. Mener une enquête de crédit locataire sans respecter les règles du jeu peut rapidement vous attirer des ennuis, des plaintes aux commissions de la vie privée jusqu’à des sanctions qui pourraient entacher votre réputation.

Le point de départ, c’est le consentement. Et pas n’importe lequel. Vous devez obtenir le consentement éclairé, explicite et écrit du candidat avant de faire la moindre démarche. Un simple "oui" au téléphone ou une case à cocher noyée au bas d'un formulaire ne tient pas la route.

Le candidat doit signer un document clair qui explique précisément quelles informations vous allez vérifier, pourquoi vous en avez besoin (pour évaluer sa candidature, tout simplement) et qui y aura accès. C’est la base d’une relation de confiance et de transparence dès le premier jour.

Quelles lois encadrent votre enquête de crédit ?

Le Canada a un système à deux niveaux pour protéger les données personnelles : une loi fédérale et des lois provinciales. Au niveau fédéral, la loi de référence est la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE), mieux connue sous son acronyme anglais, PIPEDA.

Cette loi s’applique à toutes les activités commerciales, y compris la gestion immobilière. Son principe est simple : vous ne pouvez collecter que les renseignements qui sont absolument nécessaires pour prendre votre décision. Pas plus.

Un excellent exemple est le numéro d'assurance sociale (NAS). Bien qu'il puisse faciliter l'identification d'une personne auprès des agences de crédit, il n'est généralement pas obligatoire pour une enquête de crédit locataire. Un candidat est tout à fait en droit de refuser de vous le donner, et ce refus ne devrait pas pénaliser sa demande.

En plus de la LPRPDE, des provinces comme le Québec, l'Alberta et la Colombie-Britannique ont leurs propres lois, qui sont souvent encore plus strictes. Si vous opérez dans l'une de ces provinces, vous devez respecter à la fois la loi fédérale et la loi provinciale.

Les particularités à connaître selon votre province

Les règles du jeu peuvent changer subtilement d'une province à l'autre. C'est votre responsabilité de connaître les lois qui s'appliquent là où se trouve votre logement.

Voici un aperçu des obligations légales dans trois grandes provinces. Ce tableau vous donne une idée des exigences clés concernant le consentement et la collecte d'informations.

Aspect Légal Québec (Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé) Ontario (Code des droits de la personne) Colombie-Britannique (PIPA)
Consentement Doit être manifeste, libre, éclairé et donné à des fins spécifiques. Le consentement implicite est rarement suffisant. Le consentement est requis. Toute collecte de données doit se faire sans discrimination. Le consentement est la pierre angulaire. Doit être obtenu avant la collecte, sauf exceptions très limitées.
Collecte d'infos Très stricte. La collecte doit être limitée à ce qui est absolument nécessaire. Demander des relevés bancaires est souvent jugé abusif. La collecte ne doit pas servir à discriminer sur la base de motifs protégés (âge, origine, état familial, etc.). Vous ne pouvez recueillir que ce qu'une personne raisonnable jugerait approprié dans les circonstances.
Droit d'accès Le candidat a le droit d'accéder à son dossier et de demander des corrections. Les candidats doivent être informés de la collecte et de son but. Les individus ont le droit de savoir quelles informations sont détenues à leur sujet et d'y accéder.

Comme vous pouvez le voir, bien que les principes de base soient similaires, chaque province a ses propres nuances. Le Québec, par exemple, est particulièrement vigilant sur le principe de la "collecte minimale".

Parfois, un historique de paiements ne dit pas tout. Des informations comme des jugements non réglés peuvent aussi révéler beaucoup sur la fiabilité financière d'un candidat. Pour mieux comprendre comment interpréter ces éléments, vous pouvez consulter notre guide sur la gestion des jugements.

Ce que vous pouvez vérifier… et ce qui est hors limites

Alors, concrètement, qu'est-ce que vous avez le droit de regarder? L'historique de crédit, les dettes en cours, les habitudes de paiement et la présence de comptes en souffrance sont des informations tout à fait légitimes.

Là où il faut être prudent, c'est de ne pas déraper vers des questions qui pourraient être discriminatoires. Même si ce n'est pas votre intention, des questions sur l'origine ethnique, la religion, l'orientation sexuelle ou si le candidat a des enfants sont à proscrire. Votre enquête doit porter sur une seule et unique question : le candidat a-t-il les moyens et l'habitude de payer son loyer à temps ?

En respectant ce cadre, vous ne faites pas que protéger le candidat; vous protégez aussi votre propre investissement en vous assurant un processus de sélection juste, éthique et solide sur le plan légal.

Comment mener une enquête de crédit efficace

Passer de la théorie à la pratique peut sembler un peu intimidant, mais lancer une enquête de crédit pour un locataire est en fait un processus très logique. En suivant quelques étapes clés, vous obtiendrez non seulement les informations dont vous avez besoin, mais vous le ferez aussi en toute légalité.

L'idée n'est pas de fouiller dans la vie privée d'un candidat, mais plutôt de monter un dossier solide pour prendre une décision éclairée. Chaque étape compte pour que le processus soit juste et efficace.

Étape 1 : Obtenir un consentement en béton

On ne le répétera jamais assez : le consentement n'est pas une option, c'est le point de départ de tout. Un bon formulaire de consentement est votre meilleure protection. Pour bien marquer le coup, présentez-le comme un document séparé de la demande de location elle-même; ça lui donne le poids qu'il mérite.

Votre formulaire doit être limpide et préciser :

  • Qui demande l'info : Le nom du propriétaire ou de l'entreprise de gestion.
  • Quelles infos seront vérifiées : Mentionnez noir sur blanc l'enquête de crédit, mais aussi la vérification des références d'emploi et des anciens propriétaires.
  • Pourquoi vous les demandez : Juste pour évaluer la candidature à la location, rien de plus.
  • Par qui vous passerez : Nommez l'agence de crédit (par exemple, Equifax ou TransUnion) ou la plateforme que vous comptez utiliser.
  • Pour combien de temps : Précisez que le consentement n'est valide que pour la durée du processus de sélection.

Un consentement clair et transparent, c’est la base d’une relation de confiance. Ça montre que vous êtes un pro.

Étape 2 : Choisir le bon service de vérification

Une fois le consentement signé, il faut choisir qui fera l'enquête. Au Canada, le marché est dominé par deux gros joueurs : Equifax et TransUnion. Ce sont des sources fiables et reconnues partout au pays.

Cela dit, plusieurs plateformes spécialisées pour les propriétaires ont vu le jour. Elles proposent souvent des forfaits tout-en-un qui vont au-delà du crédit, en incluant par exemple la vérification des antécédents au Tribunal administratif du logement (TAL) au Québec.

Au moment de choisir un fournisseur, ne regardez pas seulement le prix. Pensez à la simplicité de la plateforme, à la clarté des rapports et à la qualité du service client. Un bon outil vous fera sauver un temps précieux.

En général, une enquête de crédit pour locataire au Canada vous coûtera entre 25 $ et 100 $ par candidat. Le prix varie selon le niveau de détail du rapport et les services inclus. Voyez ça comme un petit investissement pour une grande tranquillité d'esprit.

Étape 3 : Recueillir les informations nécessaires

Pour lancer la machine, il vous faudra des informations précises sur le candidat. Une simple faute de frappe dans un nom ou une date de naissance peut bloquer la recherche ou, pire, vous sortir le rapport de la mauvaise personne.

Assurez-vous d'avoir, de manière lisible et sans erreur :

  1. Le nom légal complet du candidat.
  2. Son adresse actuelle et ses adresses précédentes.
  3. Sa date de naissance.

Avec ces trois éléments, les agences de crédit peuvent généralement identifier quelqu'un sans le moindre doute.

Étape 4 : Lancer la requête et préparer l'analyse

Avec les infos et le consentement en main, il ne vous reste plus qu'à soumettre la demande sur la plateforme choisie. C'est habituellement très rapide; vous devriez recevoir le rapport de crédit en quelques minutes ou, au plus, quelques heures.

Recevoir le rapport, ce n'est pas la fin, c'est le début de l'analyse. C'est maintenant que vous allez transformer ces données brutes en une information qui vous aidera à décider. Notez bien que même si les agences fournissent des données à l'échelle nationale, trouver des statistiques très locales est souvent un défi. Malheureusement, aucune de ces sources ne publie de statistiques précises sur les enquêtes de crédit des locataires ou des données régionales détaillées pour le Canada. Pour mieux comprendre les défis liés aux données immobilières régionales, vous pouvez consulter des informations sur les données statistiques régionales sur l'immobilier.

Dans la prochaine section, on va décortiquer ensemble comment lire ce rapport et en tirer les informations qui comptent vraiment pour votre décision.

Décoder le rapport de crédit d'un candidat

Vous avez enfin le rapport de crédit sous les yeux, mais il peut vite ressembler à un casse-tête. Pourtant, ce document est bien plus qu’un simple chiffre; c'est une véritable histoire qui raconte les habitudes financières de votre candidat. Savoir le lire, c'est se donner les moyens de prendre une décision éclairée, basée sur des faits concrets plutôt que sur une simple intuition.

Le but n’est pas de trouver le locataire parfait au dossier immaculé – ça, c’est une perle rare. L'idée est plutôt de comprendre le contexte qui se cache derrière les chiffres. Une enquête de crédit locataire bien menée vous aide à évaluer le niveau de risque de manière objective. Elle vous permet de faire la différence entre un simple accident de parcours financier et un historique de mauvaise gestion chronique.

La pierre angulaire : le score de crédit

La première chose qu'on remarque, c'est le fameux score de crédit. Au Canada, il se situe généralement entre 300 et 900. Voyez-le comme un résumé rapide de la santé financière d'une personne. Mais attention, il ne faut jamais s'arrêter là.

Voici quelques repères pour vous aider à l'interpréter :

  • 760 et plus (Excellent) : Ce candidat a un parcours quasi sans faute dans la gestion de ses finances. Le risque qu'il ne paie pas son loyer est très faible.
  • 700 à 759 (Très bon) : Un score solide, qui témoigne d’une gestion financière responsable et sérieuse.
  • 650 à 699 (Bon) : La plupart des bons candidats se trouvent ici. C'est un profil généralement fiable, même s'il peut y avoir quelques petits accrocs mineurs dans son dossier.
  • 580 à 649 (Passable) : C'est une zone un peu plus grise. Le candidat a peut-être connu des difficultés. Il est donc crucial d’aller voir plus loin dans le rapport pour comprendre pourquoi.
  • Moins de 580 (Faible) : Ici, le signal d’alarme est clair. Ce score est souvent lié à des retards de paiement importants, des comptes en recouvrement ou des incidents plus graves comme une faillite.

Un score plus bas ne veut pas dire "non" automatiquement. C'est simplement une invitation à creuser un peu plus pour découvrir l'histoire derrière ce chiffre.

L'historique des paiements : la véritable histoire

Si le score est le titre du livre, l'historique des paiements, ce sont les chapitres. Pour un propriétaire, c'est sans doute la section la plus révélatrice. Elle vous montre noir sur blanc si le candidat a l'habitude de payer ses factures (prêt auto, cartes de crédit, etc.) à temps.

Ce que vous cherchez, c'est la constance. Quelques retards isolés, surtout s'ils datent de plusieurs années, ce n'est pas la fin du monde. Par contre, des retards répétés de 30, 60 ou 90 jours, surtout s'ils sont récents, sont un drapeau rouge majeur. Quelqu'un qui a du mal à payer ses autres comptes aura probablement de la difficulté à faire du loyer sa priorité.

Pensez au contexte : un paiement de prêt étudiant en retard il y a cinq ans n'a pas le même poids qu'une carte de crédit qui déborde constamment depuis six mois. Le contexte est roi dans l'analyse de crédit.

Le ratio d'endettement : un indicateur clé

Cette partie du rapport vous montre combien de dettes le candidat a par rapport à ses limites de crédit. Un candidat qui utilise constamment plus de 70 % de son crédit disponible est peut-être étiré financièrement, même s'il a un bon salaire.

Imaginez un candidat qui gagne 60 000 $ par année, mais dont toutes les cartes de crédit sont au maximum. Ajouter un loyer à ses charges mensuelles pourrait être la goutte qui fait déborder le vase. À l'inverse, un candidat avec une dette étudiante importante, mais un historique de paiements parfait et un faible usage de son crédit renouvelable, démontre une bien meilleure maîtrise de ses finances.

Pour aller plus loin sur ce sujet, notre guide sur l'analyse de la solvabilité d'un candidat vous donnera des outils supplémentaires.

Enfin, le rapport liste aussi les enquêtes de crédit récentes. Un grand nombre de demandes de crédit sur une courte période peut être un signe d'instabilité financière. C'est peut-être quelqu'un qui cherche désespérément du financement.

Pour y voir plus clair, le tableau ci-dessous résume les éléments à surveiller et ce qu'ils signifient concrètement pour vous.

Comprendre les sections d'un rapport de crédit

Ce tableau résume les informations clés à rechercher dans chaque section d'un rapport de crédit de locataire et ce qu'elles indiquent.

Section du Rapport Information à Chercher Ce que cela signifie pour un propriétaire
Score de Crédit Un chiffre entre 300 et 900. Un résumé rapide du risque. Un score élevé est un bon signe, un score bas nécessite une enquête plus approfondie.
Historique des Paiements Régularité, fréquence et gravité des retards. L'indicateur le plus fiable de la probabilité que le loyer soit payé à temps. La constance est plus importante que la perfection.
Utilisation du Crédit Le pourcentage de crédit utilisé par rapport au total disponible. Un taux d'utilisation élevé peut indiquer que le candidat est financièrement surchargé, augmentant le risque de loyer impayé.
Dettes et Recouvrement Comptes envoyés en agence de recouvrement, faillites, jugements. Des signaux d'alerte majeurs qui indiquent de sérieuses difficultés financières passées ou présentes.

En analysant ces différentes pièces du puzzle ensemble, vous obtenez un portrait financier beaucoup plus nuancé et juste. Cela vous permet d'évaluer le risque avec confiance et de choisir un locataire fiable pour votre logement.

Savoir interpréter les signaux d'alerte pour prendre la bonne décision

Un rapport de crédit, ce n'est jamais juste une question de bon ou de mauvais. C'est avant tout une histoire financière, avec ses hauts et ses bas. Votre rôle, ce n'est pas de juger le passé d'un candidat, mais plutôt de lire entre les lignes pour évaluer le niveau de risque de façon juste et équilibrée.

Prendre une décision éclairée, ça veut dire être capable de repérer les vrais signaux d'alerte sans sauter aux conclusions. Un score de crédit plus faible ne veut pas automatiquement dire « mauvais locataire », tout comme un score parfait ne garantit pas une location sans le moindre souci.

Les vrais signaux d'alerte à surveiller

Certains éléments dans une enquête de crédit locataire doivent absolument attirer votre attention. Ils ne mènent pas forcément à un refus automatique, mais ils méritent qu'on s'y attarde et, bien souvent, qu'on en discute avec le candidat.

Voici les drapeaux rouges les plus courants :

  • Des paiements en retard, de façon répétée et récente : Si quelqu'un a de la difficulté à payer ses cartes de crédit ou son prêt auto à temps, mois après mois, il y a de fortes chances que le loyer devienne aussi un défi. C'est la répétition qui est inquiétante.
  • Des comptes envoyés en recouvrement : Quand une dette se retrouve chez une agence de recouvrement, ça signifie que le créancier original a jeté l'éponge. C'est un signe assez clair de problèmes financiers importants.
  • Un ratio d'endettement très élevé : Un candidat qui utilise déjà plus de 80 % de son crédit disponible est sur la corde raide financièrement. Ajouter un loyer à ses charges mensuelles pourrait faire déborder le vase.
  • Une faillite ou une proposition de consommateur récente : Même si ces démarches sont faites pour repartir sur de bonnes bases, un événement récent est un signal d'instabilité qui pourrait nuire à sa capacité de payer le loyer à court terme.

Cette image illustre bien les trois piliers à analyser pour vous forger une opinion juste et complète.

Rapport de crédit visuel affichant les icônes pour le score, l'historique et l'endettement.

Ensemble, le score, l'historique de paiement et le niveau d'endettement vous donnent une vue d'ensemble beaucoup plus fiable que le simple pointage de crédit.

Regarder au-delà des chiffres

Un score de crédit un peu bas ne dit pas tout. Il est crucial de comprendre ce qui se cache derrière. Parfois, un coup dur ponctuel peut affecter temporairement le crédit d'une personne qui, autrement, est très fiable.

Un divorce, la perte soudaine d'un emploi, des frais médicaux imprévus ou même une simple erreur administrative peuvent faire chuter un score. La vraie question est : est-ce que le candidat a pris les choses en main pour redresser la barre depuis ?

Si le rapport de crédit vous laisse perplexe, mais que le reste de la candidature est solide (bonnes références, emploi stable), osez ouvrir la discussion. Une approche simple et non accusatrice fonctionne toujours mieux : « J'ai remarqué quelques retards dans votre dossier de crédit. Est-ce que vous pouvez m'en dire un peu plus ? »

Cette approche respectueuse donne au candidat la chance de s'expliquer. Une réponse franche et honnête peut souvent apaiser vos craintes et même, paradoxalement, renforcer votre confiance en lui.

Le cadre final pour votre décision

Ne basez jamais votre décision uniquement sur l'enquête de crédit. C'est une pièce maîtresse du casse-tête, mais ce n'est qu'une pièce. Pesez le pour et le contre en utilisant toutes les informations que vous avez recueillies.

Un bon processus de décision devrait inclure :

  1. L'enquête de crédit : Pour évaluer le risque financier et les habitudes de paiement.
  2. La preuve de revenus : Pour confirmer que le candidat a les moyens de payer le loyer (en général, on vise un loyer qui ne dépasse pas 30-35 % du revenu brut).
  3. Les références d'anciens propriétaires : Pour connaître son comportement comme locataire (entretien du logement, respect des règlements, etc.).
  4. La confirmation d'emploi : Pour s'assurer d'une stabilité financière à court et moyen terme.

En croisant ces différentes sources, vous obtenez un portrait beaucoup plus juste et nuancé. Un candidat avec un crédit moyen mais des références en or et un emploi stable pourrait très bien être un excellent choix. Les dynamiques du marché locatif et du crédit peuvent différer grandement selon les régions, et il est parfois intéressant de jeter un œil à ce qui se fait ailleurs. Pour en savoir plus sur les tendances du crédit et du logement sur d'autres marchés, des ressources spécialisées existent, même si elles sont souvent axées sur l'Europe.

Au final, votre objectif est simple : trouver un locataire qui paiera son loyer à temps et qui prendra soin de votre propriété. La meilleure façon d'y arriver est de combiner une analyse rigoureuse des faits avec une touche de dialogue humain.

Pour une relation locative solide et sereine

L'enquête de crédit locataire est bien plus qu'une simple formalité. Pensez-y comme la pierre angulaire de votre investissement immobilier; un outil qui, utilisé de manière professionnelle et éthique, protège ce qui vous appartient.

Ce processus vous donne les moyens d'évaluer concrètement la fiabilité financière d'un candidat, ce qui diminue radicalement les risques de loyers impayés. En suivant les bonnes étapes — obtenir un consentement explicite, analyser le rapport dans son ensemble et respecter à la lettre les lois sur la protection de la vie privée — vous démarrez la relation sur des bases professionnelles dès le départ.

Ce guide vous a accompagné à travers chaque étape, des obligations légales à l'interprétation des signaux d'alerte. Vous avez maintenant en main une méthode concrète pour bâtir une relation locative basée sur la confiance et la transparence.

L'objectif n'est jamais de porter un jugement sur un candidat, mais bien de comprendre son portrait financier pour prendre une décision éclairée. Une approche juste et uniforme sécurise votre bien et attire des locataires responsables qui resteront longtemps.

Vous voilà mieux outillé pour choisir vos locataires avec plus de sérénité, sachant que vos décisions reposent sur des faits et respectent la loi. C'est comme ça qu'on bâtit des relations locatives durables, profitables et sécuritaires.

On répond à vos questions sur l'enquête de crédit locataire

L'enquête de crédit, ça peut sembler un peu intimidant au début. C'est un sujet qui amène son lot de questions, surtout quand on veut bien faire les choses. Pour vous aider à y voir plus clair et à agir avec confiance, on a rassemblé les questions que les propriétaires nous posent le plus souvent. Voici des réponses simples et directes pour vous guider.

Est-ce que je peux refuser un candidat juste à cause de son score de crédit?

Non, et c'est une nuance vraiment importante à comprendre. Un score de crédit, surtout s'il est bas, n'est qu'une partie de l'histoire, pas le portrait complet. Prendre une décision de refus en se basant uniquement sur ce chiffre pourrait être vu comme de la discrimination et vous attirer des ennuis. La loi est claire là-dessus : votre évaluation doit être globale et juste.

Pour prendre une bonne décision, il faut mettre le score en contexte avec d'autres informations clés :

  • Le revenu est-il stable et suffisant pour couvrir le loyer?
  • Les références des anciens propriétaires sont-elles bonnes?
  • Le candidat a-t-il un historique d'emploi solide?

Imaginez un candidat avec un crédit moyen, mais qui a d'excellentes références et un revenu plus que respectable. Il y a de fortes chances qu'il soit un excellent locataire! Votre but n'est pas de juger son passé financier, mais bien d'évaluer sa capacité actuelle à payer le loyer à temps.

Pensez-y comme un puzzle. Le score de crédit n'est qu'une seule pièce. C'est seulement en assemblant toutes les pièces — crédit, revenus, références — que vous obtenez une image claire et juste du candidat, tout en vous protégeant sur le plan légal.

Combien ça coûte, une enquête de crédit, et qui doit payer?

Au Canada, le prix d'une enquête de crédit pour un locataire se situe généralement entre 25 $ et 75 $ (CAD). Bien sûr, ça dépend du fournisseur que vous choisissez et de la profondeur du rapport. Certains forfaits plus complets incluent même une vérification des antécédents judiciaires ou un tour du côté du Tribunal administratif du logement.

Maintenant, la grande question : qui paie la facture? La pratique la plus courante, et la plus équitable, c'est que le propriétaire assume ce coût. Voyez ça comme un simple frais d'exploitation, un petit investissement pour protéger un revenu bien plus important. Dans certaines provinces, demander au candidat de payer est mal vu, voire encadré par la loi. Le plus simple est d'intégrer ce montant dans votre budget de gestion.

Qu'est-ce que je fais si un candidat refuse de donner son consentement?

Un candidat a tout à fait le droit de dire non à une enquête de crédit. De votre côté, vous avez aussi le droit de ne pas retenir sa candidature pour cette raison. Soyons honnêtes, un refus de se prêter à une vérification aussi standard est souvent un signal d'alarme à ne pas ignorer.

L'important, c'est d'avoir une politique de sélection claire et de l'appliquer de la même façon pour tout le monde. Si l'enquête de crédit est une étape obligatoire de votre processus, c'est non négociable. Si un candidat refuse, vous pouvez simplement considérer que son dossier est incomplet et passer au suivant. Ce n'est pas discriminatoire, car votre décision ne se base pas sur un critère protégé, mais sur le refus du candidat de suivre une procédure de diligence tout à fait normale.

Si vous avez d'autres questions sur le processus de sélection, n'hésitez pas à jeter un œil à notre section FAQ complète.


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